Test – Taiko No Tatsujin Rhythm Festival – Drum and Bass

BLOC INFO
Date de sortie
7 novembre 2024
Editeur
Bandai Namco
Développeur
Bandai Namco
Genre
Rythme, Musique
Machines
PS5/Pro, XSX/S, Switch, PC
PEGI
3

En 2022, nous avions passé sur le grill Taiko no Tatsujin sur Xbox Séries X à l’occasion de son arrivée le GamePass. Deux ans plus tard, l’éditeur Bandai Namco invite à rallumer le barbecue pour essayer la dernière mouture de son jeu de tambour. Feu de joie ou feu doux ?

Venue des salles d’arcade japonaises et adapté aux consoles de salon dans la foulée, Taiko no Tatsujin est sans doute le plus nippon des jeux de rythmes. Oubliées les maracas d’un Samba de Amigo, le tapis de danse de Dance Dance Revolution comme les guitares en plastoc de Guitar Hero ou RockBand ! Le jeu invite ici à frapper un gros tambour à l’aide de baguettes … ou à défaut, à pilonner frénétiquement les boutons de la manette. Ainsi à moins de craquer pour une version « collector », le commun des mortels ne passera pas à la caisse et économisera 100€ (le prix du contrôleur non officiel de chez Hori). C’est déjà ça de gagné, en termes de budget, de gain de place pour périphérique attrape poussière. Comme dit en amont le jeu a pu être testé sur Xbox Séries X par le biais d’un code transmis par Bandai Namco. Petite bizarrerie de cette nouvelle édition de Taiko No Tatsujin, sorti en 2022 sur Nintendo Switch, le titre déboule deux ans plus tard sur les consoles de salon (XBOX et PlayStation) ainsi que sur PC.

Le principe de Taiko No Tatsujin Rhythm Festival n’ayant pas vraiment changé depuis l’édition précédente permettez que dans un accès de flemmingite aiguë l’on reprenne une bonne partie du test de l’opus précédent. Notamment sur la partie qui s’attardait sur le gameplay. Déjà à l’époque on insistait sur le fait qu’il était inutile de s’éterniser sur le principe de Taiko No Tatsujin. Comme toujours on doit presser une touche du pad ou une autre en cadence avec la musique selon l’apparition de boutons rouges ou bleus qui défilent à l’écran. On doit ainsi bourriner les touches à plusieurs reprises afin de faire éclater des sortes de pinatas ou des sifflets ou presser deux touches simultanées lors de l’apparition de pictos plus gros. Simple en théorie. En pratique certaines musiques parmi la centaine de titres proposés dans la playlist (ici enrichie par de nombreux DLC la version de base n’en compte que quatre-vingts) sont affublées de rythmes difficiles à suivre. Heureusement le jeu propose différents niveaux de difficulté, ainsi que moult répertoires (classique, pop internationale, J-Pop, musiques d’anime ou de jeux vidéo…) à pratiquer ou répéter en solo, en versus en local (sur le même écran) ou en ligne. En bon jeu de rythme, le titre impose de bien suivre le “tempo” pour considérer la musique comme réussie et octroyer davantage de points nécessaires à l’achat de titres honorifiques, d’items cosmétiques et compagnons pour notre «avatar » dans le magasin. Néanmoins, il offre de mettre la main au portefeuille pour étoffer la playlist. Tout d’abord en achetant des packs à thème contenant une demi-douzaine de ziks voire de souscrire à un abonnement afin d’accéder temporairement à un catalogue encore plus vaste de titres.

Si son mode arcade/Temple Tonnerre pourrait suffire à étancher la soif des fans de jeux de rythme il propose d’autres activités pour s’éclater en solitaire voire en multi local. Ces modes sont réunis dans une catégorie mini-jeux/Taiko Land, assez mal nommée, car à mes yeux ils sont dignes que l’on s’y attarde davantage ! Le plus captivant, intitulé la Grande Guerre des Tambours permet d’affronter une succession d’adversaires contrôlés par l’IA. Ils nous défient lors de jeux de rythme plus endiablé que jamais car pimenté par de nombreux malus déclenchés par des invocations de jouets. Les joujoux font en effet apparaître des icônes parasites, accélèrent le rythme de la musique ou dissimulent les taquets qui indiquent quand appuyer sur le bouton. Démentiel ! Comme évoqué plus haut le titre peut aussi être pratiqué en multi sur le même écran, notamment à l’occasion d’un mode intitulé Groupe de Don-Chan. À l’instar d’un Guitar Hero il offre à plusieurs zikos de jouer leur partition en employant différents instruments tels la guitare, la bass, le violon et bien évidemment le tambour. Pas de panique quel que soit l’instrument, le gameplay reste similaire à celui des taikos, il s’agit toujours de pilonner un ou plusieurs boutons lors d’un bœuf absolument bovin… pardon, divin ! Enfin le troisième et dernier mode (toujours destiné à être pratiqué en multi local) de Taiko Land s’intitule Cours ! Dojo des Ninjas. Ici des aspirants shinobis se tirent la bourre en affrontant divers obstacles qui se dressent en travers de leur route lors d’une course effrénée. Il leur faut occire des ennemis rouges, dévier les tirs de shuriken bleus, dézinguer des nuées de guêpes et bousiller des lanternes tout en composant avec des attaques de magie élémentaires et bien sûr le rythme de la musique. Pas toujours simple mais fun ! Taiko No Tatsujin Rhythm Festival a la bonne idée de proposer quelques modes multi originaux en local, il offre aussi de s’y adonner en ligne. Cependant lors de nos recherches de parties, les serveurs ne semblaient pas très peuplés pour ne pas dire déserts. Dans ces conditions, mieux vaut garder ce titre sur un coin du disque dur afin de le ressortir lors des soirées consoles entre tambourineurs de bonne compagnie !

Pour la partie technique on aurait pu se limiter à un copier-coller du précédent passage sur le grill. Le jeu de rythme a été testé une nouvelle fois sur Xbox Series X et comme évoqué précédemment il est doté d’un rendu kawai en 2D cartoonesque ! Le jeu est coloré, il foisonne d’animations choupinesques à l’écran, même, elles sont parfois assez dingues, lorsque l’on parvient à enchaîner une série et que le public est en feu. Ne s’entichant pas d’effets graphiques superflus le titre joue la carte de lisibilité – sauf exception – et s’avère agréable à jouer. On pourrait lui reprocher de ne pas afficher les paroles des chansons pour offrir à nos spectateurs de pousser la chansonnette… mais ça serait pinailler. En français dans ses textes et menus, le jeu a conservé ses dialogues dans la langue de Shigeru Miyamoto. Des dialogues qui sont à l’image du rendu graphique comme de l’état d’esprit du jeu : meugnons et débordants de bonne humeur.

Test – Taiko No Tatsujin Rhythm Festival – Drum and Bass
CONCLUSION
Accessible, fun et choupinesque, Taiko no Tatsujin est un jeu de rythme très sympathique, un cocktail de bonne humeur. On peut déplorer en revanche un tarif un peu trop élevé et des serveurs en ligne pas très fréquentés. Typiquement un jeu de niche !
Les plus
Un jeu de rythme lisible aux animations mignonnes
Une prise en main assez “simple”
Une playlist éclectique
Les moins
Seulement 70 titres dans la version de base, passez à la caisse
Un tarif un peu trop élevé, surtout si vous voulez le tambour
Des serveurs en ligne déserts
7