Quand l’un des créateurs de Ricky et Morty participe à l’élaboration d’un FPS mâtiné de plate-forme et aventure ça donne une expérience complètement barrée ! Bienvenue dans l’antre de la folie ! Test super express !
Squanch Games vous connaissez ? Déjà responsables de quelques jeux bizarroïdes depuis 2016, les esprits malades de ce studio américain ont remis le couvert en livrant High On Life. Déboulé en fin d’année sur le Gamepass, le jeu exclusif provisoirement aux Xbox s’est ainsi retrouvé sur les Xbox Series et sur PC. Titre carburant à l’ancienne mouture de l’Unreal Engine, High On Life est également dispo sur l’increvable Xbox One. Notez que dans un accès de flemmingite aiguë, ce titre n’a été testé que sur la Series X des familles et aussi sur PC via le Cloud Gaming. Notez d’ailleurs que sur cette plateforme le jeu peut être obtenu via Steam ou même par le GamePass. Les goût, les couleurs…
Sans trop dévoiler du scénario, disons que le jeu débute par une invasion extra-terrestre menée par un cartel de barons de la drogue intergalactique. A l’instar d’un Ricky&Morty notre héros (ou héroïne) se retrouve embarqué avec une insupportable sœurette dans une épopée interstellaire peuplée de bestioles bizarres et d’aliens aux mœurs étranges qui causent mal de la bouche. Il y a tant de similitudes avec les exploits de Rick Sanchez que l’on se croirait par moments dans un spin-off de la série tant l’humour est à la fois absurde et irrévérencieux et un peu lourd. Comprenez que l’on a vite marre d’entendre les commentaires de nos « flingues » rares compagnons d’armes lors des missions suicides. Délit de bavardage. Certains apprécieront ce délire, nous non.
Si vous avez fait l’effort de lire ce passage sur le grill depuis le début, alors on ne vous apprendra rien en vous rappelant que High On Life boxe dans la catégorie du FPS solo. En sus d’imposer des phases de plate-forme/exploration, le jeu oblige aussi à se sortir de rixes intenses… quoi qu’assez répétitives. Puisqu’elles ne consistent qu’à « flinguer » un certain nombre d’ennemis qui apparaissent à l’écran pour nous chercher des noises. D’ailleurs on pourrait presque croire à un revival de Serious Sam puisque les Aliens que l’on décime – un brin tête brûlés – n’hésitent parfois pas à foncer sur notre héros… tandis que d’autres campent sur leurs positions. En parallèle de ces confrontations redondantes limitées à des surenchères d’ennemis, le jeu offre heureusement des phases de plateformes virevoltantes dignes d’un Metroid Prime 3 mais qui se déroulent dans des levels bien plus linéaires. À l’instar de la chasseuse de prime de Nintendo, notre soldat de fortune voit aussi son équipement et arsenal s’étoffer à mesure qu’il progresse à travers l’aventure. Un prétexte pour renouveler un peu l’expérience et les mécaniques au fil du jeu en offrant par exemple un grappin, un jetpack ou une « glissade » pour se mouvoir dans les airs. En sus du flingue de base, le titre permet de recourir à d’autres armes pour calmer les ardeurs des ennemis comme un fusil à pompe, une repompe du “needler” de Halo ou un poignard assoiffé d’hémoglobine. Des pétoires gouailleuses qu’il est heureusement possible de mettre en sourdine afin de se focaliser sur l’action et la plateforme… donc.
Achevons le tour du proprio par la partie technique. Carburant à l’Unreal Engine 4, le moteur graphique vieillissant qui a fait les beaux jours des PS4 et Xbox One, High on Life se veut compatible avec l’ancienne génération de machines de salon… de chez Microsoft. Sur Series X le rendu s’est montré chatoyant ! La production de chez Squanch Games affiche des environnements le plus souvent détaillés et une distance d’affichage honorable sans trop pénaliser la fluidité. Certes les ennemis comme les PNJ sont flanqués de modélisations répétitives (port de combinaison “hazmat” oblige), mais ils sont aussi dotés d’animations et de mimiques dans le pur style de Ricky et Morty. Pas de reproche à formuler à la version Xbox Series X de ce jeu, en revanche la version tournant par le biais du cloud gaming sur PC infligeait d’énormes déchirures d’écran faute de syncho verticale et un rendu graphique un brin trop flou. Si le High on Life a la bonne idée de proposer des textes et sous-titres en français, en revanche les voix sont restées en anglais. Une façon sans doute de ne pas avoir la tâche incommensurable d’adapter les dialogues généreux en jurons blasphématoires. Côté audio, le titre propose une bande son “proche” de celle d’un Metroid Prime avec des sonorités aux synthés assez aériennes qui deviennent plus frénétiques lors des scènes d’action. Des musiques sympas, mais loin d’être inoubliables. Afin de passer un peu plus de temps sur cette aventure, notez que le jeu invite à se poser devant la TV du salon pour regarder des fllms de SF/horreur comme Tammy et le T-Rex (un film avec feu Paul Walker et Denise Richards). Aurez-vous la patience de visionner un film au format timbre-poste plutôt que de taquiner le stick ?