Far s’entiche d’un second volet pour une nouvelle traversée en solitaire dans un monde “post apocalyptique” en proie à un déluge. Sortez le maillot !
Sorti en 2018 sur PC et depuis sur la plupart des consoles de jeux et plateformes mobiles, Far Lone Sails enfante quatre ans plus tard d’une suite que l’on n’a pas manqué de tester : Disponibilité sur GamePass oblige ! D’ailleurs, il tente cette fois le grand chelem en sortant sur PC ainsi que sur la totalité des consoles de salon.Inutile de s’éterniser sur le sujet. Ce jeu de plateforme en 3D vue de profil toujours mâtiné de réflexion et développé par les helvètes de chez Okomotive invite à embarquer dans une aventure en solitaire à bord d’un petit navire. Le bon goût du Large ?
L’odyssée linéaire dont la durée de vie reste sous la barre de la demi-douzaine d’heure (sans trop forcer) propose d’incarner un petit personnage à l’imposante tignasse rousse emmitouflé dans une épaisse combinaison de plongée. Impossible de rester à la barre ! Notre personnage doit manœuvrer sur son esquif pour baisser/monter la voile et le mât, approvisionner la chaudière en combustible, réparer les avaries et s’aventurer fréquemment hors de son navire/submersible pour récupérer des déchets à cramer ou activer des mécanismes. Ces derniers se présentent parfois sous la forme de puzzles / énigmes et invitent donc à faire frétiller régulièrement les neurones pour poursuivre son chemin. Sympathique. Petit conseil, inutile de chercher à empiler des objets pour atteindre des plateformes ou rebords. La gestion de la physique poliment fantaisiste a tôt fait d’envoyer valdinguer tous ces “précieux“ amas d’items qui n’ont que pour but d’être incinérés pour faire avancer le rafiot dans les profondeurs. De plus, il ne faut pas hésiter à dézoomer fréquemment sur l’action afin de mieux voir les trésors à glaner au fond des flots (signalés par un sonar) ou zoomer pour repérer les objets interactifs disséminés dans les structures humaines laissées à l’abandon.
En termes de réalisation ce petit jeu indé ne manque pas de charme. Malgré des environnements aux modélisations assez sommaires, et un rendu graphique “peu coloré” Il offre de jolis effets de profondeur, en arrière-plan, où l’on voit parfois des animaux sauvages arpenter les terres désolées. Dans le monde du silence on peut compter sur la faune marine (poiscailles, cétacés…) pour animer les fréquentes virées subaquatiques. N’espérez pas trop en prendre plein les oreilles avec la bande-son très intimiste pour ambiancer cette aventure tout en français, dans ses textes et menus. Testé sur Xbox Series X par l’intermédiaire du GamePass le jeu s’est montré peu gourmand en espace disque et avait le mérite de bénéficier d’animations assez fluides… le plus souvent. Quoi de plus normal pour une telle histoire d’eau ?