Os Omega – une XP digne de 95

BLOC INFO
Date de sortie
29 juillet 2021
Editeur
Rockgame SA
Développeur
Artur Mandas
Genre
Action, Aventure, RPG, Shooter
Machines
Switch, PC

De l’action, de l’exploration, voilà un cocktail bigrement classique mais alléchant qui invite à crapahuter dans un cyberespace des plus rétro. Séduit-il sur la durée ? Permettez que l’on ne s’étende pas trop sur la question !

On l’a déjà dit et on le répète, la Nintendo Switch à l’instar de Steam est le paradis des productions indépendantes ! Pour le meilleur et parfois aussi pour le pire ! Le jeu qui arrive aujourd’hui sur la plancha aux sticks bicolores a été publié par les polonais de Rockgames. Jeune éditeur qui semble s’être lancé dans le business en début d’année. Bonne chance à eux ! S’il faut passer à la caisse pour tester la plupart des jeux distribués par Nintendo, on remercie l’éditeur de cette production indépendante de nous avoir transmis un code pour passer son jeu sur le grill. C’était important de préciser. C’est gentil, mais vraiment, fallait pas !

OS Omega envoie le joueur dans les entrailles d’un système informatique pour éradiquer les menaces virales qui veulent formater le disque dur. Sortez les blasters. Chaque Monde propose de crapahuter à travers des dédales où l’on doit éliminer des ennemis et vaincre un « gros » boss en fin de level. Classique ! Mais le nettoyage de ce cyberespace n’a rien de reposant. Comprenez que les successions de corridors comme les pièces regorgent d’ennemis et de chausse-trapes bien décidés à désintégrer notre agent antiviral, Binary Boy. Il n’est pas rare de crever bêtement (en chutant dans le vide, en se faisant vampiriser la barre de vie par un piège masqué par un objet du décor qui squatte le premier plan…) et donc de rager souvent. Pour regagner de la vie dans le feu de l’action on peut heureusement employer des medikits que l’on glane dans chaque niveau. On se hasarde parfois au pif dans les mondes, en perdant un temps monstre, à chaque tentative OS Omega génère automatiquement le labyrinthe. Le jeu aurait pu être un bon gros shoot bien nerveux à la Loaded, avec son quota d’ennemis à abattre ! Malheureusement l’action est un chouïa trop lente, trop hachée la faute à des décors inutilement vastes . Notez que le titre obligé aussi à composer avec une maniabilité imprécise au possible. Ainsi pour abattre les ennemis il faut les cibler en appuyant sur le stick gauche. Mais au lieu de viser le programme corrompu le plus proche, le viseur automatique peut parfois se focaliser sur un autre situé derrière un mur : rageant ! Surtout quand on se retrouve avec l’un des soixante-dix flingues du jeu pas foutu de tirer droit car doté d’un mode tir bizarroïde dont les projectiles décrivent des trajectoires sinusoïdale ou paraboliques qui nécessitent de s’y reprendre à plusieurs reprises pour tuer un ennemi de base. Plus frustrant encore, la gâchette allouée au changement d’arme est celle attribuée aux 99,99% des autres jeux d’action/fps pour la visée. Et n’espérez pas remapper les touches via le menu des options. Ce dernier ne permet que de procéder à la balance des musiques ou des sons ! Quelle tristesse !

Achevons ce rapide tour du proprio en parlant de la technique… ou plutôt de la techno. Le titre possède ainsi une bande son électro-chiptunesque sympathique qui parviendrait presque à ambiancer les confrontations poussives. Côté graphisme, à l’image de la maniabilité et de la prise en main ça souffle le chaud et le froid. Le titre carbure au moteur Unity et c’est… sans plus. Difficile de chanter des louanges du chara design, assez moche, car flanqué de modélisations et textures simplistes ou inexistantes. Impossible aussi de s’extasier devant les environnements labyrinthiques répétitifs à souhait, à la palette de couleurs limités et inspirés d’un bon vieux Tron des familles. On l’a brièvement évoqué un tout petit peu plus haut mais le jeu est doté d’une perspective en 3D ( fixe et faussement isométrique) hautement perchée qui n’offre pas toujours une lisibilité optimale sur l’action. Quant aux arrières plans ils sont constitués de motifs pixelisés comme avant l’avènement des cartes 3D et du bilinear filtering. En sus OS Omega inflige à nos mirettes de se manger un aliasing digne des productions en 512×384 d’antan… mais en 720P.

Os Omega – une XP digne de 95
CONCLUSION
OS Omega se veut tellement old school qu’il affiche un graphisme peu coloré résolument vieillot mais qui manque de fluidité et parfois aussi de lisibilité. Enfin cerise sur le gâteau, potassez votre anglais, le jeu n'étant malheureusement pas disponible - ni dans les menus, ni dans les dialogues - diponible dans la langue de Molière. Un petit nuage qui vient ternir encore un peu un tableau pas super réjouissant.
Les plus
Des levels générés automatiquement. La replay value pourrait être assurée…
Un graphisme oldschool qui semble inspiré de Tron
Une bande son sympathique pas mémorable
Les moins
Le chara design est assez anecdotique et l’aliasing fait souffrir les rétines
Pas d’une grande stabilité
Un jeu d’action exploration pas très fun
5