Bon, soyons honnête, cette annonce de Stadia via Phil Harrison n’est pas foncièrement une grosse surprise même si cela peut paraître étonnant pour un studio de développement qui n’avait même pas eu le temps de sortir un produit.
Phil Harrison, vice-président et manager général de Google Stadia, annonce via une publication sur le blog officiel la fermeture prochaine de Stadia Games & Entertainment, l’équipe de développement interne qui travaillait sur des titres exclusifs. Google arrête donc les frais sur le développement interne une fois les titres déjà prévus lancés prochainement.
Le focus de Stadia sera donc uniquement sur le service de cloud gaming. Technologiquement après un lancement un peu chaotique, les technologies mises en place sont de bon niveau désormais. Le succès de titres comme Cyberpunk 2077 sur Stadia et l’extension de l’accès aux titres Stadia à d’autres plateformes dont iOS récemment pousse donc Stadia à se focaliser sur le développement de la plateforme au détriment des titres internes. Il est vrai que le coût d’une telle infrastructure n’est pas négligeable.
Harrison annonce donc la volonté de Stadia de continuer à travailler sur la plateforme et sur les relations avec les éditeurs et développeurs tiers pour continuer à enrichir le catalogue disponible.
Personnellement, je trouve le service techniquement bon – pour peu que vous ayez une bande passante correcte. Toutefois, je continue à penser que le modèle économique de Stadia ne pourra pas tenir face à l’approche « Netflix » des concurrents comme le PlayStation Now, le « xCloud » et le Xbox Game Pass de Microsoft ou encore le futur Amazon Luna. Je pense que les joueurs veulent simplement avoir accès à un catalogue de jeux renouvelés régulièrement à l’instar d’un Netflix. Et rien n’empêche de permettre l’achat ponctuel d’un jeu comme c’est le cas chez Sony ou Microsoft.
Je suis persuadé que tôt ou tard Google Stadia changera son modèle économique et passera en mode abonnement « Netflix ». Sans doute leur faut-il étoffer suffisamment le catalogue afin de pouvoir le faire là où un Sony ou un Microsoft avaient déjà un sacré catalogue disponible pour piocher dedans. Amazon Luna bénéficie aussi d’un sacré back catalogue possible puisqu’il lui suffit de signer avec les éditeurs et développeurs de jeux PC. Je ne serais pas étonné que Stadia annonce cette année ou l’an prochain un abonnement mensuel avec un certain nombre de jeux accessibles à volonté.
Une histoire à suivre donc…