Test – Train Sim World 5 – Motrice Revolutions ?

BLOC INFO
Date de sortie
17 septembre 2024
Editeur
Dovetail Games
Développeur
Dovetail Games
Genre
Simulation ferroviaire
Machines
PS5/Pro, XSX/S, PC
PEGI
3

Avec l’arrivée de Train Sim World 4 sur le Game Pass de la Xbox, on pensait faire passer le quatrième volet sur le grill. Surprise ! On a finalement pu se mettre à jour en testant le cinquième opus de la… saga ? En voilà une licence qui commence à avoir de la suite dans les idées !

Les simulations ferroviaires ne datent pas d’hier. Tandis que les nippons s’éclatent depuis presque trente ans sur la série des Densha De Go, en Occident Microsoft s’est un peu cassé les dents en essayant de lancer Train Simulator. Le titre de l’éditeur de FlightSim ayant – paradoxalement – peiné à décoller, une seule version du jeu aura été commercialisée sur PC et la mise en chantier de la suite envoyée aux oubliettes. Adieu petit ange parti trop tôt !  De son côté, Dovetail Games œuvre sur Train Simulator (et tout un tas d’autres simulations) depuis 2010 et a livré quelques années plus tard un petit frère, Train Sim World, qui ne roulait pas vraiment sur les rails de l’ainé.  Le soft se voulait comme une simulation plus accessible, doté d’une réalisation graphique taillée pour les consoles de salon. Faut-il s’étonner de voir que le concept n’a pas changé d’un iota avec ce cinquième volet de Train Sim World ? Le studio ayant adopté une cadence de sortie annuelle ou quasi annuelle digne d’une simulation sportive (telle Fifa ou Cycling Manager) nous voilà enfin à la page après avoir testé en 2022 le troisième volet. Le temps passe vite surtout lorsque l’on est dans la motrice !

Dans les grandes lignes, le jeu invite à prendre toujours les commandes de différents types de trains lors de « missions” dédiées au transport de passagers, au fret ou à la maintenance. Ces engins sont majoritairement dotés de moteurs électrique ou diesel, voire aussi à vapeur. Testé ainsi dans sa version Deluxe, Train Sim World 5 offre une dizaine de trains, ainsi que quatre itinéraires (West Coast Main Line Sud, San Bernardino Line, Cajon Pass et Frankfurt Fulda), ils invitent à foncer à toute vibure à travers les campagnes anglaise et allemande ou les paysages ensoleillées de la Californie. Plutôt que de faire table rase du passé, le jeu s’enrichi du contenu téléchargeable – trains et itinéraires – d’éditions précédentes et tient compte de notre progression, de notre niveau d’expérience.  Sympa ! En bonne simulation ferroviaire, le jeu se montre accessible tout en imposant à l’apprenti conducteur quelques contraintes. Il oblige à respecter le plus possible les horaires ainsi que les limitations de vitesse et également à tenir compte de la signalisation. Là où dans les précédents volets le joueur distrait était immédiatement sanctionné d’un “Game Over” fatidique en brûlant un feu rouge, un indicateur situé en haut à droite de l’écran fait figurer les limitations de vitesse ainsi que “l’état” des feux de signalisation. Voilà qui s’avère rudement pratique pour anticiper les éventuels ralentissements, arrêts en pleine voie ou les opportunités de prise de vitesse pour grapiller de précieuses secondes sur le chrono ! Même si la maniabilité a été simplifiée au possible afin d’être pratiqué au gamepad, on doit souvent changer sa perspective quand la loco paraît être au point mort lors d’un arrêt en gare. Ainsi, il faut basculer en vue interne afin d’interagir avec les leviers dévolus au freinage ou à l’accélération, avec l’interrupteur de la génératrice de la motrice ou celui destiné au sablage des voies. Si l’on peste un peu contre la lourdeur des locomotives diesel californiennes, en revanche la conduite des trains électrique est plus souvent plaisante… pour ne pas dire fantastique. Car une fois lancés à pleine vitesse, les sensations grisantes sont plus que jamais de la partie !

Mix de remise au goût du jour d’ingrédients éprouvés et de nouvelles expériences, le titre propose de s’adonner au Mode Conducteur… sans doute mauvaise traduction de Contrôleur. Il ne s’agit pas ici de s’engouffrer un sandwich SNCF rassis tout en étant derechef aux commandes d’un train. Il invite plutôt à quitter le poste de pilotage afin de s’aventurer dans les entrailles du tortillard. À chaque gare, il faut ouvrir (puis fermer) les portes pour permettre aux usagers de descendre ou embarquer, de valider ou rejeter leurs billets et dégager les bagages gênants du passage ! Un mode sympathique qui pourtant n’empêche pas de ronger son frein ! Tout d’abord, il n’est disponible que sur certains itinéraires à bord de trains bien spécifiques, et ensuite on renâcle un peu à l’idée de devoir subir parfois d’interminables moments de flottement sans avoir la possibilité d’accélérer la cadence. Frustrant, notamment quand la partie dépasse allègrement l’heure de jeu ! Ne pensez pas être pied et poings liés à votre loco, rien n’empêche d’improviser un changement de programme en cours de route. Ainsi à certaines gares dotées de jonctions avec d’autres lignes, on peut abandonner ses passagers afin de se mettre aux commandes d’un autre train, vers une autre destination : juste pour le plaisir ! D’ailleurs pour le bonheur des joueurs, le jeu propose aussi un Creators Club. Accessible au moyen d’un compte Dovetail Games, cet “utilitaire de création” offre de réaliser (et partager) des scénarios/missions, mais aussi de nouvelles livrées afin de personnaliser l’apparence des motrices comme celles wagons.  Si vous êtes loin d’être un artiste : pas de panique ! Des créateurs talentueux ont mis gratuitement à disposition des peintures destinées aux locos déjà obtenues. Et si d’aventure la livrée du TGV Atlantique ou celle plus oldschool du TGV “orangé” des années 80 vous fait envie, rien ne vous empêche de craquer pour l’extension LGV Méditerranée de TSW2 vendue certes à prix d’or (25€). Afin d’augmenter la durée de vie – déjà – conséquente de cette simulation, les développeurs de chez Dovetail Games ont ajouté quelques tâches à accomplir en cours de route ou lors des explorations libres. Elles consistent par exemple à crapahuter à travers les gares et stations de métro afin de remettre des affiches ou plan de ligne en passant – automatiquement – près des murs flanqués d’emplacements vacants et à refaire le plein des distributeurs de journaux. Une façon de passer le temps !

Testé sur Xbox Series X grâce à un code fourni par son éditeur, Train Sim World 5 carbure encore à la quatrième mouture de l’Unreal Engine. Malgré l’utilisation de ce moteur vieillissant, rassurez-vous, le rendu visuel est loin d’être dépassé. Le titre offre ainsi des modélisations de trains et notamment des cockpits très chiadés, les environnements (nature, gares…) sont reconstitués assez fidèlement et la distance d’affichage assez lointaine. Bien sûr, le tout est saupoudré d’effets météorologiques réussis et même d’un cycle jour nuit immersif. En revanche, on pourrait lui reprocher d’être flanqué de NPC (passagers/usagers) qui sont loins de déborder de charisme car affublés de modélisations assez simplistes. Comme depuis ses débuts Train Sim World est une fois encore sortis sur PS4 et Xbox One, ainsi que sur les PC et derniers modèles de consoles de chez Sony et Microsoft. Pas étonnant dans ces conditions que TSW 5 propose deux modes de rendu graphiques HD ou 4K. Tandis que le premier offre un affichage plutôt stable, le rendu “4K” s’est montré lui un tantinet plus capricieux. Comprenez par-là que certaines textures avaient la fâcheuse tendance à clignoter et l’animation, fluide en temps normal, infligeait des micro-freezes lors des projections les plus généreuses de particules. S’il ne se prive pas d’en mettre plein les yeux, il s’avère pourtant aussi immersif pour les cages à miel ! Non pas par ces thèmes répétitifs qui ambiancent les menus, mais plutôt par les effets sonores qui sont toujours d’excellente facture. Notez enfin que le jeu est intégralement en VF dans ses textes, menus et voix.

Test – Train Sim World 5 – Motrice Revolutions ?
CONCLUSION
Dans la continuité des précédents opus de TSW, ce cinquième volet apporte toujours son lot d’itinéraires, de nouveaux trains, de modes et challenges. Les plus curieux peuvent télécharger la version gratuite du jeu et redécouvrir les contenus (DLC) téléchargeables déjà obtenus lors de précédentes éditions. Une simulation ferroviaire toujours étonnamment accessible et prenante !
Les plus
Une upgrade/version d’essai gratuite, sympa
Le mode Conducteur (Contrôleur ?) pas parfait mais original, un contenu assez colossal grâce aux DLC et au Creators Club
Toujours un plaisir de prendre les commandes des trains
Une VF intégrale
Les moins
Quelques bugs et micro-freezes en rendu 4K sur Xbox Series X
Vous ne pourriez pas ralentir un peu la cadence des sorties ?
8