Test – Banishers Ghosts of New Eden – À L’Ouest d’Eden

BLOC INFO
Date de sortie
13 février 2024
Editeur
Focus Entertainment
Développeur
Dontnod
Genre
Action, RPG
Machines
PS5, XSX/S, PC
PEGI
16
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Exit le vieux continent cap vers le nouveau monde… au XVIIème siècle ! Vous vouliez du mystère, de l’aventure, de l’amour et une bonne dose de magie ? Vous allez être servis !

En une quinzaine d’année d’existence le développeur/éditeur Dontnod s’est forgé une belle réputation en livrant – notamment – des titres/sagas comme Life is Strange, Tell Me Why ou même encore Twin Mirror.  Loin de se cantonner aux seuls jeux d’aventure, Dontnod n’a pas hésité à sortir des sentiers battus à de multiples reprises. Ainsi rappelons que leur toute première production, financée par Capcom et intitulée Remember Me était un beat’em up mâtiné d’action/plateforme linéaire et – paradoxalement -pas vraiment mémorable. De plus, ils ont aussi livré vers la fin d’année dernière un sympathique Jusant, un jeu de plateforme/escalade coloré et original, empreint de mélancolie et poésie qui contrastait avec l’un de leur Action RPG Vampyr, un titre à l’univers bien plus dark, glauque et résolument sanglant… et plus proche de leur nouvelle production passée aujourd’hui sur le grill. Désormais rebaptisé Don’t Nod, le studio livre en collaboration avec l’éditeur Focus Entertainment un Banishers Ghosts of New Eden qui vient ranimer la flamme de cette mi-février un peu moribonde. Attendu depuis belle lurette, cet Action RPG a esquivé avec maestria une fin d’année surchargée en sorties afin d’arriver à point nommé… pour la Saint Valentin !

Banishers suit les aventures de deux “exorcistes” Antea Duarte et de son fidèle apprenti/amant Red McRaith partis voguer vers les rivages encore sauvages du Nouveau Monde. Appelés par les colons de New Eden pour casser du fantôme, ils se retrouvent confrontés, peu après le début de l’aventure, à un démon surpuissant qui terrasse Antea et envoie Red barboter dans les eaux de l’Atlantique Nord. À la vie à la mort ! Notre hipster (un barbu qui a un man bun vous appelez ça comment en 2024 ?) exorciste sauvé des eaux ne tarde pas à retrouver le spectre de sa bien-aimée qui va l’épauler dans cette épopée. Ainsi pendant que Red taillade et empale des cadavres (guerriers, loups…) possédés par des spectres et des sorcières, Antea peut lui prêter main forte lors des confrontations les plus intenses en attaquant les ennemis de ses poings rageurs. Attention ici, pas de coop puisqu’elle n’est pas dirigée par une IA ! Il s’agit plutôt de basculer de l’un à l’autre des banishers dans le feu de l’action pour permettre au héros de reprendre son souffle ou infliger des combos dévastateurs aux groupes d’ennemis. Ces esprits frappeurs surgissent du néant tandis que l’on crapahute à travers les décors champêtres de New Eden. Histoire de se sortir au mieux de ces affrontements, le jeu a la bonne idée d’indiquer lors des combats la position des ennemis et l’imminence de leur attaque par le biais d’un radar rudimentaire. Durant les phases d’exploration, Antea nous montre parfois la voie à suivre, et surtout en “l’incarnant”, elle peut distinguer clairement les environnements pourtant baignés par un épais brouillard, interagir avec certains éléments mystiques invisibles aux yeux de Red ou défoncer des obstacles pour ouvrir de nouvelles voies : pratique !

Si leur couple faisait des étincelles dans la vie, c’est aussi le cas dans la mort. D’ailleurs le trépas d’Antea ne pourrait être qu’un état provisoire. Ainsi nos exorcistes doivent percer des mystères/résoudre des enquêtes ou plutôt des cas de possession à l’issue desquels ils vont devoir bannir les défunts ou condamner à la mort des habitants de New Eden. Suivant nos décisions, Antea pourra trouver la paix et rejoindre le séjour des morts ou se « réincarner » grâce à l’énergie vitale des êtres humains. Êtes-vous prêts à verser le sang d’innocents (enfin d’un certain point de vue) afin de permettre à votre bien-aimée de retrouver son enveloppe corporelle ? Comme évoqué un peu plus en amont, le jeu boxe dans la catégorie des Action RPG. Il tente d’offrir un mix d’exploration, de rôle, et d’action. Il s’agit de tailler le bout de gras avec les PNJ, glaner ou acheter des ingrédients nécessaires aux invocations ou upgrade de l’équipement, et développer les arbres de compétences d’Antea et Red en parallèle de la montée en expérience. Loin d’être en open world, Banishers Ghosts of New Eden offre plutôt un monde ouvert en trompe l’œil. Ainsi il est constitué de successions de couloirs raccordés les uns aux autres par des aires de jeu un peu plus vastes. Rassurez-vous en se prenant au jeu, dans le feu de l’action, l’illusion est presque parfaite. Et durant une vingtaine d’heures, on en oublierait presque la linéarité de son déroulement.

Testé sur Xbox Series X grâce à un code fourni par son éditeur, Banishers Ghosts of New Eden a le mérite de carburer à l’Unreal Engine 5. Il rejoint ainsi le club très « fermé » des jeux qui ont opté pour ce moteur, le destinant ainsi aux seuls possesseurs de PlayStation5, Xbox Series et PC. Ce Banishers offre des PNJ et protagonistes aux faciès et animations plutôt réalistes, des décors parfois détaillés mais pêche pour sa part par des environnements champêtres peu chatoyants et antagoniste aux modélisations quelconques. Entendons-nous bien, la réalisation visuelle est globalement soignée, parfois « splendide », mais on déplore une certaine redondance des éléments graphiques. Ajoutés à la linéarité précédemment évoquée, on peste aussi contre la lourdeur du héros dans ses déplacements et notamment lors de ses interactions avec des éléments du décor. Préférez le mode performance à la fidélité graphique (à 30 FPS) pour permettre à l’action et à l’animation de gagner un peu en tonus ! Intégralement en français dans ses textes, menus et dialogues, Banishers nous régale ainsi par un casting vocal de qualité et une bande son dark assez Castlevaniesque. Normal, son compositeur, Trevor Morris, a œuvré sur la musique de l’adaptation de Netflix. Voilà qui colle parfaitement à l’univers sombre et glauque de Banishers !

Test – Banishers Ghosts of New Eden – À L’Ouest d’Eden
CONCLUSION
Débarquant à point nommé dans une période d’accalmie vidéoludique, Banishers offre une aventure dans l’Amérique du XVIIème siècle originale et un binôme de protagonistes attachants. Si l’aspect un peu trop couloir de ce joli Action RPG ne vous rebute pas : tentez le coup !
Les plus
Joli mais réservé aux Xbox Series et PlayStation5
Un mix exploration/rôle/action pas désagréable
L’Amérique au XVII ème siècle, un univers assez unique
Une bande son qui passe bien
Les moins
Une aventure un peu trop couloir
Quelques ralentissements et lourdeurs dans le gameplay
6.9
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