Lorsque CI Games a annoncé un reboot de son Lords of the Fallen, j’étais resté assez dubitatif. Le titre originel sans être mauvais n’avait rien de marquant. Maintenant que j’ai pu passer du temps sur le reboot, les fans de souls-like peuvent sans doute y trouver leur compte.
Soyons clair immédiatement. Si vous comptiez trouver un souls-like killer qui fait évoluer le genre dans une nouvelle direction de manière marquante, Lords of the Fallen n’est pas votre candidat. A l’instar du récent Lies of P, ce reboot de Lords of the Fallen reprend la recette des Dark Souls de manière relativement efficace. On a donc toujours droit à des combats relativement difficiles – quoique je les ai trouvé plus accessibles. Je deviens peut-être enfin un peu meilleur sur ce genre de jeu qui sait ^_^. Le monde heroic fantasy de ce titre est indéniablement magnifique, soigné et très détaillé. On peut sans doute remercier l’excellent travail des graphistes et l’Unreal Engine 5 pour avoir droit à une réalisation somptueuse. Et avec une structure sous la forme d’un hub, il va falloir explorer le monde – pardon les mondes – dans tous les sens à la recherche de passages et de cachettes. Bref, un souls-like bien classique en quelque sorte ou presque…
L’intrigue de Lords of the Fallen se déroule quelques mille ans après les évènements du titre de 2014. Le dieu démoniaque nommé Adyr est revenu et a décidé de se venger en semant la zizanie sur Mournstead. L’originalité de ce Lords of the Fallen est de proposer non pas un mais deux mondes à explorer qui plus est interconnectés. Après avoir choisi votre classe parmi les neuf disponibles et créé votre personnage comme dans tout RPG qui se respecte, vous aurez à affronter le monde des vivants et des morts grâce à un artefact en votre possession, une lanterne. Si l’action se déroule souvent dans le monde des vivants, la bascule vers le monde des morts ouvre la porte à des voies et des zones autrement inaccessibles. Il est possible d’avoir un aperçu du monde des morts à tout moment en brandissant la lanterne. Il est même possible de prendre quelques chemins apparaissant comme cela. Il faut toutefois totalement se transposer dans le monde des morts si on a besoin de plus que de marcher comme par exemple sauter sur une autre plateforme, activer des leviers, résoudre des puzzles et bien entendu combattre des ennemis. A noter que plus vous resterez dans le monde des morts et plus les ennemis pulluleront rendant votre vie de plus en plus difficile. De plus, on ne peut revenir dans le monde des vivants qu’à certains points. Pas évident donc de survivre très longtemps dans le monde des morts. Ce double monde présente un autre intérêt. Si vous mourrez dans le monde des vivants, vous ressusciterez dans le mondes des morts. Vous avez une double vie en quelque sorte.
Comme dans tout titre de ce genre, vous allez pouvoir faire évoluer votre héros avec de nouveaux équipements à looter sur les ennemis, des boss ou dans des coffres. De plus, l’expérience (vigueur) gagnée dans le jeu pourra permet de faire progresser vos stats ou acheter des objets, des armes et des équipements auprès de certains NPC qui peuplent Mournstead. Des sorts peuvent être aussi acquis histoire de booster vos capacités. Cela ne sera pas de trop pour affronter des ennemis et surtout des boss toujours plus forts et coriaces. Mais vous n’avez pas forcément besoin de le faire seul.
En effet, il est tout à fait possible de se faire aider par un autre joueur en ligne. Il suffit d’aller sur tout point de contrôle et héler un personnage. Le matchmaking se fait alors automatiquement avec même la possibilité de cross-play. Par contre, comme le récent Remnant II, l’invité ne verra pas sa propre campagne progresser en jouant avec vous. Il peut par contre récupérer l’XP et les objets récupérés et les emmener avec lui sur sa partie. Evidemment outre le matchmaking, vous pouvez appeler un ami. Si vous en avez marre de votre propre campagne, vous pouvez aussi vous proposer pour aider un autre joueur ou tout simplement envahir une autre partie si vous êtes du genre pourrir le jeu des autres.
Techniquement, comme je le disais précédemment, Lords of the Fallen bénéficie d’un visuel soigné. L’équipe a profité des capacités de l’Unreal Engine 5 pour nous proposer un visuel réussi riche en détails. On a enfin plus l’impression d’un titre véritablement nouvelle génération. Par contre, côté performance, malgré les premiers patchs, cela reste encore perfectible. On voit encore ça et là diverses saccades en mode qualité comme en mode performance. Je vous conseille vivement d’opter pour le mode performance qui, malgré quelques petits défauts, apporte un confort de jeu indéniable. La bande son est curieusement un peu trop minimaliste à mon goût. C’est dommage mais qui sait, après quelques patchs, l’équipe pourrait corriger cela.
Sans révolutionner le genre, Lords of the Fallen est une proposition correcte dans le genre souls-like. Après Lies of P, Lords of the Fallen est le second titre du genre pour cette fin d’année de quoi vous occuper quelques dizaines d’heures si vous voulez l’écumer de fond en comble.