Test – Warhammer 40000 Shootas, Blood and Teef – Pan dans les dents !

BLOC INFO
Release Date
20 octobre 2022
Editeur
ININ Games
Développeur
Rogueside
Genre
Action
Machines
PS5, PS4/Pro, Xbox One/X, Switch, PC

Stratégie, tactique, en temps réel ou tour par tour, les adaptations vidéoludiques de Warhammer 40K ont toujours été respectueuses de l’univers de GamesWorkshop. Ça c’était jusqu’à l’arrivée de ce jeu délirant et un brin irrévérencieux ! Révolutionnaire ?

En 2011, Ubisoft collait une claque aux joueurs en offrant un Rayman Origins au graphisme original. Ainsi le rendu des nouvelles aventures de la mascotte de l’éditeur « breton » faisait furieusement penser à celui d’un cartoon/bd animée. Voilà qui était rafraîchissant. Dix ans après, Shootas Blood and Teef du studio belge RogueSide adopte un graphisme assez similaire pour une aventure moins merveilleuse, mais plus riche en action. Le jeu se déroule dans l’univers de Warhammer 40K et il propose de suivre non pas les énièmes péripéties d’un SpaceMarine, mais celles d’un Ork. Balancé en territoire ennemi, notre infortuné héros à la peau verte se retrouve confronté aux bataillons de l’Astra Militarum, aux Space Marines, aux GeneStealers ainsi qu’à ses anciens frères d’armes (orks et Gobelins). Ils l’ignorent tous, ils sont tombés sur un os ! Pour l’occasion le jeu a pu être essayé sur Switch grâce à un code fourni par l’éditeur. On le remercie pour ce moment.

Comme précisé un peu plus haut, Shoots, Bloody and Teef lorgne résolument du côté de l’action explosive et s’apparente à un jeu de plateforme en 2D et plus précisément à un run and gun à la Metal Slug. Pas avare en action, le titre impose de survivre à des confrontations intenses en crapahutant à travers des tableaux labyrinthiques pour affronter en fin de level des boss issus de l’univers de Warhammer 40K (méchas géants, mutants, blindés…). Difficile de faire plus classique ! En dehors de quelques bonus de points, items régénérateurs et armes supplémentaires (mitrailleuses lourdes…) trouvables sur le champ de bataille notre héros peut transporter sur lui un véritable arsenal et switcher entre les armes. Ainsi on peut employer un lance-flammes, un lance-roquettes, un fusil à pompe, un flingue, une sulfateuse et balancer des grenades. Les points obtenus lors de l’aventure permettent d’obtenir dans une échoppe de nouveaux couvre-chefs ou de s’offrir des pétoires plus puissantes ou dotées de capacités inédites (bazooka a tête chercheuse…). L’expérience globalement sympathique, s’avère parfois frustrante lors de quelques confrontations scriptées à l’action un brin brouillonne. Et la durée de la campagne risque de laisser plus d’un joueur (coop oblige) sur sa faim. Ce jeu indé étant vendu moins d’une vingtaine d’euros on peut dire que le rapport durée de vie prix est cohérent… et qu’en est-il de la « qualité » ?

Rogueside a opté pour un rendu 2D cartoonesque assez « plat », plus proche d’un South Park que d’un Rayman Origins, leur jeu a pourtant fait cracher les poumons à la Switch à plusieurs reprises. En sus de plomber dramatiquement la fluidité de l’animation, hors de son dock (et moulinant à une fréquence inférieure) la Switch rencontrait aussi quelques problèmes de grésillement du son. Ne vous fiez pas au rendu dépouillé, aux animations assez réduites, le jeu impose de se coltiner aussi un écran de chargement longuet au lancement. Si l’expérience est heureusement la plupart du temps satisfaisante on retient aussi (et surtout) les nombreuses et sympathiques cinématiques qui mettent en scène notre héros, idiot et attachant. Et pour le diriger dans ses péripéties, le titre impose d’employer des contrôles semblables à ceux d’un FPS. En sus des gâchettes et des boutons latéraux, le jeu utilise aussi le duo de stick analogiques dont celui de droite pour une visée à 360 degrés ! Se payant le luxe d’offrir des menus et textes en français, le jeu est doté de dialogues restés dans la langue de Shakespeare. Inutile de hurler au scandale puisque l’humour so british semble bien se marier avec les sonorités « métalliques » de la bande-son aux guitares grasses et voix éraillées. Gare aux oreilles !

Test – Warhammer 40000 Shootas, Blood and Teef – Pan dans les dents !
CONCLUSION
Sympathique, drôle, une expérience inhabituelle de l’univers de Warhammer40K qui impose en revanche quelques contraintes techniques sur Switch assez frustrantes. Vu le tarif, ça reste acceptable.
Les plus
Un graphisme cartoonesque
L'univers Warhammer 40K… mais en drôle
Du Run and Gun … Marrant
Une bande son métal qui déchire
Les moins
De gros ralentissements pas glop
Pas toujours au top de la lisibilité
6.8