Test – Stray : Un chat pour sauver une cité

BLOC INFO
Release Date
19 juillet 2022
Editeur
Annapurna Interactive
Développeur
BlueTwelve Studio
Genre
Action, Aventure, Plateforme
Machines
PS5, PS4/Pro, PC

Dévoilé lors du stream dédié à la PS5 quelques mois avant la sortie de la console, ce projet de la jeune équipe montpelliéraine de BlueTwelve Studio avait suscité un certain intérêt. Il faut bien avouer qu’avoir un chat comme héros a de quoi attirer bien des joueurs et non-joueurs à en juger par le succès des vidéos de chat sur internet.

Disponible gratuitement pour tous les abonnés PlayStation Plus Extra/Premium ou disponible pour environ 30€ sur PS5, PS4/Pro ou 27€ sur Steam pour le PC, Stray a de quoi séduire. Non seulement le jeu permet d’incarner un chat de gouttière mais son univers a été soigneusement conçu par l’équipe. Fortement inspiré par Hong Kong, l’univers du jeu bénéficie d’une réalisation digne de superproductions pour un jeu qui reste malgré tout de type indé.

Stray nous embarque donc dans ce monde où l’humanité semble avoir disparu et où des robots intelligents les ont remplacé dans une cité totalement clos du monde extérieur. Alors que vous vous baladiez tranquillement dans la nature, vous tombez dans le vide et vous retrouvez enfermé dans cette cité. A vous de tout faire pour tenter de vous en échapper grâce à l’aide des robots et d’un petit drone qui sera votre compagnon.

La difficulté est évidemment qu’en tant que chat vos actions sont plus limitées même si vous avez aussi certaines aptitudes physiques bien pratiques pour vous faufiler partout ou grimper ou bon vous semble. Stray pousse ainsi à l’exploration dans un monde où la verticalité – tout du moins lors de certains chapitres – est présente. Si le début du jeu permet principalement de se déplacer, explorer et faire quelques interactions simples, une fois le drone rencontré, vous aurez plus de possibilités puisque ce dernier va être d’une grande aide pour résoudre certains puzzles.

Stray offre aussi diverses séquences de poursuite où vous devez échapper à d’étranges créatures capables de vous tuer ou aux systèmes de défense de la cité sous la forme de drones qui vont vous tirer dessus sans sommation. Pour ces derniers, certaines séquences vous obligeront à jouer les Solid Snake en essayant de ne pas vous faire repérer. Les créateurs ont même placé ça et là des cartons où on peut se cacher.

Stray ne vous presse jamais à avancer rapidement dans l’intrigue ce qui est un bon point pour qui a envie de profiter du titre pour jouer les chats capricieux et libres. Le monde de Stray est à la fois séduisant avec une réalisation soignée mais aussi sinistre et lugubre compte tenu de l’intrigue. En terminant le jeu, je n’ai cessé de penser que j’aurais bien aimé pouvoir explorer le monde extérieur à la cité. Peut-être dans une suite ?

Testé sur PS5, Stray est une réussite graphique. Le jeu tourne avec une parfaite fluidité à 60 images/seconde. Les environnements fourmillent de détails et bénéficient d’effets graphiques, d’ombres et de lumière vraiment aguicheurs. Je n’ai pu m’empêcher de penser au souci du détail dans nombre d’éléments du décor avec une qualité de textures étonnante et comme je le disais précédemment digne de superproductions autrement plus coûteux. Je pourrais presque reprocher que le chat ne soit pas aussi détaillé que je l’aurais souhaité.

Mais le plus grand défaut – en tous les cas pour certains – sera certainement la durée de vie du jeu. Sans me presser j’ai terminé le jeu en un peu plus de 4h. Ce n’est donc pas bien long compte tenu des « normes » actuelles de beaucoup de jeux y compris de titres indés. C’est d’autant plus court qu’un trophée vous défie de le terminer en moins de 2h. Il est bien évidemment possible de rejouer au titre et tenter de trouver tous les petits éléments secrets planqués ça et là pour platiner le jeu. Pour un abonné PlayStation Plus Extra/Premium, ça va. Mais si vous devez débourser les 30€, ça peut prêter à réflexion.

Maintenant, Stray est un peu une expérience à part même si les mécaniques de jeu sont classiques. Pour les heures que vous passerez dessus, ce sera vraiment plaisant et on n’a de cesse d’en vouloir plus. On verra si BlueTwelve Studio vont continuer sur leur lancée.

Malgré sa courte durée de vie, je pense que Stray en vaut la chandelle en se démarquant de bien des superproductions ou même de bien de titres indés grâce à sa réalisation de très haut niveau. Un titre à conseiller aux amoureux des chats et plus encore.

Test – Stray : Un chat pour sauver une cité
CONCLUSION
Stray est le genre de petit bijou concocté par une équipe qui a le souci du détail et du travail bien fait. On prend un véritable plaisir à progresser dans cette aventure malheureusement un peu trop courte. Le titre aurait certainement mérité d'être plus important pour qu'on puisse continuer à profiter de ce chat de gouttière si fûté - enfin si vous l'êtes ^_^
Les plus
Incarner un chat
Une réalisation soignée avec une belle direction artistique
Un jeu ultra-fluide sur PS5
Les moins
L'aventure est courte
Le modèle 3D du chat aurait pu être plus détaillé
7.5