Ami lecteur je t’ai compris ! Reprocher à Capcom son manque d’originalité à longueur de temps et de tests devient un brin répétitif et lassant. Promis, juré on va faire un effort lors de ce nouveau passage en express sur le grill afin de ne garder en tête que le positif : c’est pas gagné !
À bloc sur la baston et éditeur incontournable sur les consoles de salon avec les franchises MegaMan Street Fighter et Resident Evil, Capcom brille aussi dans le domaine de l’arcade depuis les années 80. Un savoir-faire déjà fièrement exhibé lors de la première compilation Arcade Stadium, mais l’éditeur d’Osaka n’a pas fini de recycler son héritage et livre une seconde fournée de trente-deux jeux sortis cette fois entre 1984 et 2004 dans les salles enfumées. Qui est partant pour une nouvelle session de rattrapage ? Ah tiens… je vois déjà des têtes connues !
En février 2021 nous passions sur le grill la première version de l’Arcade Stadium. Elle regorgeait en son temps de titres assez « incontournables » comme les Shoot Them Up de la franchise 194X et de moult autres licences bien connues de Capcom telles Ghouls’n’Ghosts et Street Fighter II et ses déclinaisons. N’allez pas croire que l’éditeur nippon a tiré ce coup-là toutes ses cartouches ! La compilation Arcade 2nd Stadium apporte son lot de surprises (comme Three Wonders, Eco Fighters, deux jeux de bastons basé sur MegaMan…) et vient combler nos espérances les plus folles en offrant Sonson, Slam Masters, Knights of the Round, les trois opus de Street Fighter Alpha, trois volets de DarkStalkers, Hyper Street Fighter II, Puzzle Fighter II et même Super Gem Fighter Mini Mix. Joie et bonheur ? À la lecture des derniers titres vous avez dû tiquer. Comme nous le redoutions cette nouvelle compil possède hélas quelques jeux en commun avec la Capcom Fighting Compilation. Diantre à peine sortie, voilà que Capcom recycle déjà sans vergogne la plupart des jeux de cette compile. Les amateurs de jeux de bagarre qui ont foncé bille en tête sur le “best of de la baston” sortie il y a moins d’un mois vont l’avoir mauvaise ! Petite astuce. À moins de vouloir essayer RedEarth ou CyberBots traduits en anglais et de posséder l’intégralité des volets de DakStalkers, en toute franchise, le commun des mortels peut se passer de la Fighting Compilation. Difficile en revanche de faire l’impasse sur Capcom Arcade 2nd Stadium ! Bien qu’elle se coltine un peu moins d’une huitaine de titres assez dispensables (peu jouables ou qui ont mal vieillis), cette compil propose essentiellement de la valeur sûre ou des jeux assez méconnus. On peut ainsi s’adonner à du Beat Them Up, du combat, du Shoot Them Up, du Puzzle Game, de la Plateforme voire aussi du Run and Gun il y en a pour tous les goûts et à un tarif acceptable d’une trentaine d’euros. Un tel rapport quantité de jeux/prix c’est franchement cadeau !
Si Capcom avait sorti sa première compilation en légère exclusivité temporaire sur Switch l’année passée, cette fois nous avons pu nous essayer à sa suite sur la bonne vieille PlayStation 4 grâce à un code fourni par l’éditeur. Merci à lui. À défaut de proposer une galerie bourrée d’artworks ou de collecter des goodies dispensables, cette seconde compil possède des fonctionnalités toujours aussi sympathiques. Citons d’abord la possibilité de pouvoir modifier le format d’affichage à sa guise (format d’origine, étiré, avec ou sans scanlines…), de remapper les commandes et de consigner la progression à volonté via 32 slots de sauvegarde rapide. À l’instar de son prédécesseur, cette suite tourne toujours à l’aide du moteur graphique maison de chez Capcom, le RE Engine, afin de simuler l’affichage sur une borne d’arcade “virtuelle” comme en plein écran. Chose appréciable par rapport à d’autres compilations, le menu de sélection de jeu lance un aperçu du titre. Voilà qui s’avère rudement pratique pour ne pas se tromper de jeu… surtout quand le titre est resté en japonais. Enfin au niveau des fonctionnalités toujours aussi sympathique, l’Arcade Second Stadium propose de paramétrer un titre (difficulté, nombre de vies..) à chaque lancement, d’accélérer/ralentir la vitesse du jeu à sa convenance, de revenir en arrière dans le temps pour éviter de perdre une vie/la partie et de bénéficier de crédits illimités. Du côté des menus, ils ont la bonne idée d’être en français et pour chaque jeu (la langue est soit en anglais ou en japonais) on peut consulter un manuel ou la liste des coups. Voilà en somme l’expérience d’arcade ultime, comme on en a toujours rêvé et à un prix dérisoire donc.