Vampire The Masquerade SwanSong – J’irai bien refaire un tour …

BLOC INFO
Date de sortie
19 mai 2022
Editeur
Nacon
Développeur
Big Bad Wolf Studio, Cyanide
Genre
Aventure
Machines
PS5, XSX/S, PS4/Pro, Xbox One/X
PEGI
18

Il s’est fait attendre, sa sortie maintes fois repoussée, le voici enfin ce nouvel opus de la confrérie des suceurs de sangs ? On arrête les coteries ! Test express pour cuisson saignante.

Savez-vous ce qu’est un quiproquo ? En effet ! Il s’agit d’une erreur sur la personne. Débutons donc ce passage sur le grill en vous narrant une anecdote digne d’un vaudeville dont les théâtres de boulevards parisiens sont si friands.  Ainsi votre humble serviteur s’est rué à la Fnac dès le jour de la sortie de ce Vampire The Masquerade SwanSong en pensant jouer à un Action RPG, voire à un FPS vampirique bien bourrin. Que nenni ! Bonne blague. Rideau. Levons d’emblée toute ambiguïté, en vérité ce jeu lorgne du côté du jeu d’aventure. Si vous vous léchiez les babines à l’idée d’incarner un Brujah, un Nosferatu ou tout autre perso créé par vos petites mimines expertes dites vous que c’est râpé ! SwanSong offre plutôt un exercice de chant imposé.

L’histoire du jeu débute après un massacre de vampires et de calices (comprenez des shots d’hémoglobine ambulants) lors d’une soirée qui devait sceller la réunification de deux factions rivales. Le Prince de Boston, chef de la Camarilla (une organisation vampirique qui fédère plusieurs clans) cherche à découvrir la vérité en missionnant ses plus fidèles éléments. Ils doivent ainsi quitter l’ambiance feutrée du « palais » du Prince afin d’enquêter chacun de leur côté dans les coins plus ou moins glauques de Boston. Gare ! Nos trois buveurs de sang doivent évoluer au milieu des humains sans dévoiler leur vrai nature, ni céder à la frénésie en laissant les bas instincts de la bête l’emporter. Comme on l’a dit plus haut ce titre estampillé Vampire la Masquerade boxe dans la catégorie du jeu d’aventure. Mais attention, pas celle du Point’n’Click des familles qui a fait les beaux jours des productions de Lucas film Games (Monkey Island, Maniac Mansion…).Disons qu’il lorgne plutôt d’un jeu d’aventure plus dynamique aux mécaniques modernisées comme le très bon Detroit Become Human sorti à l’époque sur PS4. D’ailleurs SwanSong semble reprendre bon nombre d’éléments de gameplay de ce dernier, on frôlerait presque la copie carbone.

Comme dans tous les autres jeux du genre, il s’agit d’explorer des environnements de résoudre des énigmes/puzzles et bien sûr de tailler le bout de gras avec des personnages secondaires ou des hauts dignitaires de la société vampirique. Des ingrédients habituels et incontournables du jeu d’aventure oui mais … les dialogues destinés à faire avancer l’intrigue ne se limitent pas à de simples lignes de textes. Nos choix ont une réelle incidence sur le reste de l’histoire. De plus, lors de l’exploration on peut s’aider d’un journal de quête afin de garder un œil sur les objectifs à accomplir et s’aventurer davantage dans les environnements afin de dénicher des cibles secondaires. À la fin de la mission le joueur est rétribué de plus ou moins de points d’expérience selon les quêtes principales ou annexes accomplies.  Ces points d’XP sont destinés à débloquer davantage de répliques lors des dialogues  ou à améliorer voire étoffer la palette de pouvoirs vampiriques (mimétisme, célérité, invisibilité… ) que l’on utilise durant les phases d’exploration. Attention ces capacités hors normes puisent dans vos réserves d’hémoglobine et en cours de mission il faut entraîner un humain dans un coin isolé afin de lui sucer du sang ni vu ni connu. Gare à ne pas vampiriser tout le précieux nectar de votre victime sous peine de vous retrouver avec un cadavre sur les bras et une difficulté progressivement augmentée.

On l’a dit bien en amont de ce test, on le répète. Le jeu a été testé par l’intermédiaire d’une version commerciale, mais qui est spécifique à la Xbox Series X. Une fois installé et mis à jour, le jeu occupe un peu moins de 22Go d’espace sur le SSD de la machine. C’est raisonnable. Côté réalisation, ce soft développé par les Bordelais de Big Bad Wolf Studio qui carbure à l’Unreal Engine souffle un peu le chaud et le froid. S’il offre des environnements intérieurs soignés et détaillés, agrémenté de quelques effets graphiques sympas (ombres, lensflares…) et des créatures vampiriques bien modélisées, SwanSong sur Séries X en 4K accable en revanche le joueur par des bugs de textures au niveau des faciès des protagonistes et peine à délivrer un framerate fluide et constant pendant les phases d’exploration. Difficile aussi de ne pas trouver un charme assez grotesque à la rigidité cadavérique des animations des protagonistes lors des cinématiques comme à l’inexpressivité dans le regard du garde du corps du Prince. Même si le jeu a été développé par un studio français, il faut se contenter des voix en anglais lors des nombreuses phases de dialogues. Heureusement les textes et menus sont dans notre langue.  Terminons par la bande son, composée par Olivier Derivière dont le thème principal (The Night Has Come) navigue entre Métal et Hip Hop  quant aux musiques ingame elles collent bien à ces enquêtes by night, riches en intrigues comme en action.

Vampire The Masquerade SwanSong – J’irai bien refaire un tour …
CONCLUSION
Loin d’être le Bloodlines2 si attendu (vers la fin de l’année), SwanSong n’en reste pas moins un jeu d’aventure assez captivant, techniquement imparfait mais à l’univers vampirique hypnotique. Si vous le dénichez à 30€ ou moins, tentez le cou(p) sans regret !
Les plus
L’univers de Vampire The Masquerade (ses clans, ses vampires…)
Un jeu d’aventure pas si dirigiste
Des environnements et modélisations de vampires soignées
Les moins
Un jeu pas vraiment optimisé pour la Xbox Series x
Ce n’est pas Bloodlines 2
Un peu cher
6.7