L’hiver est terminé, le printemps bien installé et voilà l’été qui pointe déjà le bout de son nez à l’horizon ! S’il ne promet pas de faire perdre des kilos disgracieux, le dernier jeu de sport de la Switch invite à se bouger. Allez hop hop hop !
Depuis le temps, on pensait le concept de motion gaming enterré ( sauf en VR bien sûr), et voilà que Nintendo s’est décidé à exhumer Wii Sports ! Ce jeu fun à la prise en main immédiate, et vendu en standard gratuitement avec chaque machine s’était imposé à l’époque comme le System Seller de la Wii. Sa suite, Wii Sports Ressort ne m’a pas laissé un souvenir aussi impérissable. Il me semble qu’il servait avant tout à mettre en avant les capacités du WiiMotion Plus. Un accessoire qui offrait plus de précision dans la reconnaissance de mouvements aux WiiMotes de premières génération. Au final Wii Sports et sa suite se sont octroyés la première et la troisième marche des jeux les plus vendus sur Wii. Pas mal ! Mais pourquoi diable Nintendo a attendu aussi longtemps pour ressortir le concept de Wii Sports du placard ?! C’est la question que l’on est en droit de se poser ! Après cinq années d’existence et une centaine de millions d’exemplaires vendus à travers le monde, la Switch, pourtant bonne pour la relève réussi l’exploit de cartonner. Quelle insolence !
Lorsque l’on parle de la Wii évidemment on ne peut que se remémorer ces soirées passées en bonne compagnie sur Wii Sports, ou ces innombrables après-midi en solitaire à perfectionner son lancer au bowling. Inutile de feindre la surprise Switch Sports reprend peu ou prou les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de son aîné sans être une pâle copie, ni même un remake HD. Étonnant non ?! Pas question d’explorer un environnement ouvert, contrairement à Wii Sports Resort, le titre offre de s’adonner à une sélection de différentes activités en solo ou en multi. Après avoir personnalisé son avatar, au chara-design situé à mi chemin d’un perso de A.R.M.S et d’un avatar de Animal Crossing, le jeu propose de se livrer à une demi-douzaine d’activités. Parmi ces sports on retrouve l’inévitable Tennis et le Bowling, ainsi que des compétitions de Badminton, de Volley-ball, de Foot et même encore de Chanbara qui a remplacé le noble art (la boxe). Autre absence remarquée, celle du Golf. Si vous aimez swinguer, extirper la balle des bunkers ou hautes herbes, il va falloir ronger votre fer ou votre bois jusqu’à l’automne prochain. Cette épreuve sera ajoutée au jeu de base par le biais d’une mise à jour gratuite : joie et bonheur ?
Comme c’est souvent (toujours) le cas pour les tests de jeux Nintendo sur Switch, ce titre est passé sur le grill grâce à une version achetée dans le commerce. S’il est praticable en solitaire et en multijoueur sur le même écran, ou en local ce jeu prend toute sa dimension en ligne. Histoire de ne pas exploser les records pour la gloriole, dans son coin, il est possible de se mesurer à d’autres joueurs afin de … débloquer des items cosmétiques destinés à personnaliser l’apparence de son avatar. Si comme moi, vous avez acheté ce jeu en étant poussé par la curiosité, pas sûr que vous cherchiez à éclater les records en ligne de ce « party game ». Faisons le tour du propriétaire en abordant un peu plus en détails les quelques jeux présents sur ce Switch Sports. Comme expliqué un peu plus en amont le titre offre deux jeux de « raquette » (tennis et badminton) qui proposent peu ou proue la même chose. Comprenez que les personnages se déplacent sur le court automatiquement et on effectue des mouvements dans l’air avec le JoyCon pour exécuter les coups droits, revers, lobs et smashs. Le bowling n’a pas modifié sa prise en main. Avant de tirer on modifie son s’alignement par rapport à la piste, puis on effectue un mouvement de l’arrière vers l’avant pour lancer la boule vers les quilles en espérant effectuer un strike en mettant un petit effet à la boule. Que les amateurs de castagne se rassurent si la boxe n’a pas été intégré au jeu, parmi les nouvelles épreuves on retrouve le Chambara. Un combat au sabre moins « punchy » mais qui ne perd rien en intensité puisqu’il se déroule sur une aire de jeu réduite et en hauteur. Gare à la chute ! À l’instar des précédentes épreuves, le Chambara peut se pratiquer avec un seul Joycon, mais, rien n’empêche d’employer plutôt une paire de contrôleurs pour utiliser deux sabres … comme la boxe sur Wii. D’ailleurs on peut se mettre en garde pour parer les attaques (horizontales, verticales et diagonales) et bien sûr attaquer, attaquer, attaquer pour infliger des dommages à l’adversaire ou le faire tomber dans la pistoche. Un défouloir rigolo sans plus.
S’il semble vivre un peu sur les acquis de l’illustre Wii Sports, ce Switch Sports introduit deux autres disciplines sportives inédites. Commençons par le VolleyBall. Il s’agit le plus souvent de réaliser un mouvement vertical du JoyCon (du bas vers le haut) pour réaliser soit un amorti destiné à passer la balle au coéquipier ou contrer un tir lorsque l’on se retrouve au filet. Il n’y a que cette position que l’on peut « attaquer » l’équipe adverse après avoir réceptionné la balle lors d’un saut en extension, il faut faire un Smash en exécutant un mouvement du haut vers le bas du JoyCon. Gare, le timing doit être parfait pour espérer marquer un point. Un sport sympa mais un brin répétitif et avare en interactions. La nouvelle discipline reine de ce Switch Sports, en attendant l’arrivée du Golf, est sans doute le Football. Cette version revisitée (simplifié de foot en salle) se jouant avec un ballon surdimensionné se pratique obligatoirement avec deux JoyCons par participant. Cette fois on contrôle les déplacements du joueur sur le terrain par l’intermédiaire du stick du JoyCon gauche quant au tir, il s’effectue par un mouvement du JoyCon droit. Il suffit de bouger ce contrôleur du bas vers le haut pour un tir lobbé, du haut vers le bas pour tirer une praline ou un coup sec vers l’avant des deux JoyCon permet d’effectuer un plongeon bille en tête. Si des touches des manettes sont dédiées aux passes ou à la course, impossible en revanche de tacler l’adversaire. Histoire de varier les plaisirs notez que le jeu offre de s’entraîner au tir au but. Switch Sports a beau être vendu avec une sangle pour positionner un JoyCon sur la gambette (au niveau de la cuisse) on ne peut pas dire qu’il exige une précision ou puissance redoutable digne de CR7 ou Benzema pour coller la balle au fond des filets, au mieux du rythme : que c’est gadget ! Un reproche que l’on peut faire aussi au Volley Ball qui pèche un peu trop par son manque d’interactivité et de fun.
Techniquement, le jeu s’avère plus beau que le Wii Sports sorti il y a 16 ans sur Wii. Normal ! On le répète ce Switch Sports n’est pas un recyclage mais plutôt une nouvelle génération du Best Seller de Nintendo au graphisme un peu plus proche du (minimum) du cahier des charges des productions actuelles. Les terrains de jeux du Spocco Square sont ainsi dotés d’environnements plus détaillés, plus colorés et plus vivants. Testé sur une Switch de base connectée au téléviseur par l’intermédiaire du dock, le jeu affiche un léger aliasing autour de certaines surfaces. Pardonnable compte tenu de la profondeur des environnements ou les jolis effets graphiques qui ne plombent pas la fluidité des animations ou de l’action. Propre ! Les musiques descendent en droite ligne des thèmes de Wii Sports et Mario Kart 8. La bonne humeur est au rendez-vous dans les menus ou même lors des épreuves. Les musiques jouent d’ailleurs en sourdine pour ambiancer les matchs où le commentateur annonce les résultats en français. Notez que le jeu est d’ailleurs intégralement dans notre langue une bonne raison pour les joueurs les plus jeunes de s’essayer à ce Nintendo Switch Sports. Ils n’auront d’ailleurs aucun mal à tenir dans leurs petites pognes le JoyCon pour simuler un Smash de raquette. Les vétérans de Wii Sports risquent de trouver l’exercice un chouia moins agréable à prendre en main et surtout moins précis.