Ça faisait une éternité que les fans du Marsu’ attendaient de jouer à un jeu mettant en scène la bestiole à la queue longue, puissante et agile.Leurs attentes seront-elles comblées ?
HoubaHouba ? C’est quoi ces Schtroumpferies !? Faute de version review des aventures des petits hommes bleus de Peyo, et en attendant les gauloiseries d’Uderzo et Goscinny, on passe sur le grill la nouvelle épopée vidéo-ludique du Marsupilami. Né de l’imagination fertile de Franquin (géniteur de Spirou, Fantasio et Gaston Lagaffe…) au début des années 50, le sympathique bestiau septuagénaire n’a eu le droit qu’à une seule adaptation en jeu vidéo, sur l’excellente et fabuleuse MegaDrive de Sega au milieu des 90’s. Ça date ! Microids répare cette erreur et livre une nouvelle aventure inédite en 3D… ou presque. Le développement a été confié à la jeune équipe du studio Ocellus qui est surtout connu pour œuvrer depuis quelques années sur des jeux mobiles. Le jeu a été testé sur PlayStation 4 grâce à un code fourni par l’éditeur.
Ce jeu intitulé Marsupilami le Secret du Sarcophage, invite à suivre les tribulations à travers la Palombie de notre marsupial préféré. Poussé par la curiosité, il a tiré une momie (inca) maléfique d’un long roupillon séculaire qu’elle se tapait dans un sarcophage échoué sur une plage. À son réveil l’horrible créature bougonne se décide d’asservir toutes les innocentes bestioles de la jungle afin de conquérir le monde… enfin la Palombie pour commencer. Pour réparer son erreur, le Marsu’ doit donc traverser une vingtaine de niveaux répartis sur trois mondes (ville, jungle, temples) afin de refroidir les ardeurs du bestiaire corrompu et renvoyer l’horrible momie dans son sarcophage. La progression rappelle celle d’un bon vieux Donkey Kong Country ou Crash Bandicoot. Durant la traversée des niveaux on doit glaner des plumes colorées, des fruits , des poissons (pour regagner de l’énergie) ou dénicher des niveaux bonus. Loin d’infliger de la plateforme terre à terre, le jeu propose plutôt de recourir à l’agilité naturelle du Marsupilami conférée par sa très longue queue. Grâce à cet appendice il peut saisir des points d’ancrage qui surplombent le vide comme des piafs qui peuvent le projeter sur des grandes distances. Et il peut aussi se servir de sa queue pour frapper les ennemis ou l’enrouler autour de son corps pour l’employer comme une foreuse afin d’éclater les containers situés en arrière plan ou accéder à des passages friables situés sous ses pieds velus. Si la prise en main du Marsu’ est assez conventionnelle, pour un jeu 2D, le titre s’avère malgré tout rapide et agréable dès que l’on « rush » comme un hérisson bleu. Ce Secret du Sarcophage exige d’ailleurs de déployer des trésors d’adresse et de patience pour venir à bout de passages plus ardus. Rien d’insurmontable le jeu étant destiné aux plus jeunes, la difficulté se veut progressive et les points des contrôles assez fréquents. Notez d’ailleurs que cette aventure du Marsu’ offre différents modes de difficultés dont l’un destiné aux joueurs en culottes courtes qui ôte les dégâts de collisions avec les ennemis. Sympa. Mais à 7 ans m’est d’avis que certains auront déjà poncé du New Mario Bros, du Sonic ou Ratchet and Clank depuis une éternité.
Techniquement le jeu qui carbure à l’Unity est loin d’être vilain. Ce titre en 2,5D (3D vue de profil) se permet d’offrir de sympathiques graphismes rondouillards, des environnements chatoyants et des arrières-plans soignés. Certes la végétation de la Palombie est loin d’être luxuriante et les ennemis ont un aspect assez générique. Cependant difficile de ne pas craquer devant les animations de notre Marsupilami adoré qui se meut de façon fluide… le plus souvent. Ainsi il n’est pas rare de se manger des ralentissements assez violents qui viennent plomber la fluidité du jeu. Un peu frustrant pour un titre qui devrait être parfaitement à son aise sur PS4. Évidemment, production Microids oblige, le jeu(textes et menus) est en français et propose une ribambelles d’autres langues. Côté musiques, celles de ce Secret du Sarcophage font furieusement penser aux compositions d’un Rayman Origins. La bande-son est ainsi constituée de ziks aux rythmes frénétiques ou de sonorités plus calmes où une mélodie sifflée est accompagnée d’accords de guitare. Dans ces conditions impossible de ne pas vouloir se dorer la pilule sous le soleil de Palombie en compagnie du Marsupilami !