Paris Play Powered by Pax : Galop d’essai

La première édition de la « Pax » s’est tenue ce week-end, les 21 et 22 avril 2018 à la Grande Halle de la Villette. Cette nouvelle convention organisée par des (associations de) passionnés, a donné l’occasion à ses quelques milliers de visiteurs de se réunir autour de jeux de plateau, de jeux vidéo et de taquiner le joystick de vieilles machines.

A l’instar des autres conventions PAX, les studios et éditeurs indépendants se sont donnés rendez-vous à la Paris Play Powered By Pax ! Du coup, il ne fallait pas trop compter sur la présence des grands éditeurs. En effet, EA, Activision et consorts attendent sans doute d’avoir l’E3 dans le collimateur pour lâcher l’artillerie lourde. Frustrant ! Mais, une vingtaine de développeurs et éditeurs indés ont fait le voyage et dévoilaient presque autant de titres destinés au PC comme aux consoles. Malgré son absence, Nintendo était représenté par l’intermédiaire de l’association Nintendo League. Cette dernière offrait de jouer ou de s’affronter dans des tournois à quelques titres incontournables de la Switch (Splatoon 2, Mario Kart 8 Deluxe…) et de la 3DS. Quant à Sony – qui était bel et bien là -, il avait mis à disposition du public plus d’une soixantaine de bornes PS4 (Pro). Sur ces machines on pouvait s’essayer au dernier God of War, découvrir le Detroit Become Human de Quantic Dream, dont la sortie est calée à la fin du mois de mai, ou expérimenter des jeux en réalité virtuelle via le PlayStation VR.

Cette première édition parisienne de la PAX a alloué une immense partie de son espace au rétrogaming et au Free Play. Dans une pièce plongée dans l’obscurité on retrouvait une dizaine de bornes d’arcade d’antan préservées par Coin-Op Legacy. Et elles faisaient tourner des titres mythiques des salles enfumées comme Xevious, Donkey kong III ou Marble Madness qui avait troqué en son temps le joystick pour un trackball.

De son côté le fabricant R-Cade mettait en avant ses modèles luxueux de flippers numériques et de bornes destinées à accueillir des cartes Jamma ou à être connectées à des consoles de jeu. L’arcade était d’ailleurs mis à l’honneur lors de cette première édition de la Powered by Pax puisque quelques dizaines de ces bornes, comme des AstroCity, étaient disséminées à travers le salon et offraient de rejouer à nombre de shoot’em up et beat’em all d’anthologie des années 90 !

Acteur incontournable du rétrogaming et de la préservation du patrimoine vidéoludique en France, Mo5.com était bien évidemment de la partie. L’association a sorti les plus belles consoles et micro-ordinateurs de son immense collection pour permettre aux visiteurs de (re)découvrir Turrican 2 sur Amiga 500, Vroom sur Atari ST, Castlevania X Rondo of Blood sur PC-Engine et de nombreux jeux estampillés Dragon Ball Z parus sur MegaDrive, sur PlayStation ou sur Saturn. D’ailleurs la dernière adaptation en date de l’œuvre de Toriyama, Dragon Ball FighterZ, faisait l’objet d’un tournoi.

Les amateurs de Versus Fighting et de beau jeu en ont pris plein les yeux durant ce week-end avec la Coupe de France de Street Fighter V et la Dissidia Cup sur Dissidia Final Fantasy NT, ainsi qu’une édition spéciale de la R-Cade Cup. L’événement a offert sur sa grande scène des conférences consacrées au gaming ainsi que les concerts du Neko Light Orchestra, de The Toxic Avenger et aussi Square Tune Magician qui ouvrait la cérémonie des Retrogaming Awards.

Si elle proposait un contenu assez riche et cuisiné aux petits oignons, il est dommage que cette première édition de la PAX ne se soit déroulée QUE le temps d’un tout petit week-end. Gageons que les organisateurs de la prochaine édition offriront à l’avenir un programme aussi bien maîtrisé, aussi étoffé et fédérateur sur trois voire quatre jours.